Mon Texas à moi

Quand vous pensez Texas, deuxième plus grand état américain après l’Alaska, vous imaginez sans doute de gigantesques buildings, des puits de pétrole, des chapeaux de cowboys… et vous avez raison, mais pas que

80 % des texans vivent en ville, 50% d’entre eux résident à Dallas ou à Houston.

Lorsque je me suis rendue au Texas, je pensais découvrir de longues routes bordées de magnifiques ranchs aux vertes prairies et de temps en temps une immense ville. Un peu comme ce que l’on voit dans les films.

Pas du tout !

Les paysages sont incroyablement diversifiés : des plaines, des déserts, des forêts, des prairies,  des marais, des montagnes. On roule pendant des heures entre deux lieux à visiter.

Native americanAu Texas, il y a bien sûr les villes connues (sur lesquelles je reviendrais sans doute dans d’autres articles), telles Houston, San Antonio, Austin, Dallas, Fort Worth, mais moi je voulais visiter le vrai Texas, celui des cowboys et des indiens.

Les caddos (tribu indienne) ont d’ailleurs donné le nom à l’état (à l’origine táysha), signifiant « amis », en référence à la plus grande nation Caddo. Le nom passa ensuite dans la langue espagnole sous le nom de texa (tejas), pluriel texas.

Version 2

La suite de mes aventures !

Au nord-ouest, en remontant vers le Nouveau-Mexique, des interminables heures passées à voir défiler les champs de pétrole. Tout y est gris et industrialisé. Les villages traversés sont pauvres et un peu hostiles. C’est là que je me suis rendue compte que je tenais plus à mon confort que je voulais bien l’admettre.

Pecos
La ville de Pecos

J’ai cru m’effondrer dans la ville de Pecos où le seul intérêt est de repartir très vite (j’espère qu’aucun « Pecosien » ne lira mon article, il va m’en vouloir à vie).
Naaaan, c’est faux, il y a un rodéo connu dans toute l’Amérique du Nord, des chasseurs par milliers (activité que je déteste),  et de nombreux commerces (une pharmacie, une sellerie, trois restaurants, un Walmart, un garagiste, une chambre de commerce et deux boutiques de vêtements). A cet endroit, on a du mal à croire que le Texas est le deuxième état le plus riche de l’Amérique après la Californie.

Puit de pétrole

Les gens y sont pourtant chaleureux et accueillants, très peu préoccupés par mes futilités. C’est une de ces villes construites autour d’une gare qui survit grâce à ses oléoducs, puits de pétrole et industries diverses. Peut-être que j’exagère un peu (mais vraiment, un peu seulement). Il y a tout de même un restaurant mexicain sympathique Alfredo’s et des habitants qui savent voir au delà d’une ville poussiéreuse. Un peu dépitée, me demandant ce que je pourrais faire pour passer le temps en attendant le lendemain pour enfin partir, j’ai découvert une ville morte sur laquelle j’ai écrit un article intéressant  : Toyah 

Et le sud du Texas ?

Vous l’aurez compris, c’est dans le sud que tout se passe et que les paysages sont les plus beaux.

J’ai d’abord été très déçue de constater que les ranchs sont tellement gigantesques qu’on n’en voit qu’une entrée privée. Adieu vision de luxueuses demeures, bonjour la route interminable ! On a beau se tordre le cou, pas moyen de voir le bout du sentier qui mène au ranch.

Les cowboys sont pourtant bien vivants au Texas, mais un peu moins visibles pour la masse. 95% de la terre au Texas est composée d’immenses propriétés privées.

D’incroyables ranchs parsèment le paysage texan. La plus grande superficie des dix plus grands ranchs atteint plus de quatre millions d’acres. On comprend donc mieux pourquoi ils sont invisibles de la route.

Texas

J’ai heureusement eu la chance de résider dans plusieurs de ces exploitations en activité et là, c’est le paradis ! Vu de l’intérieur, tout n’est que nature, troupeaux, beauté. On y admire les longhorns, les fameuses vaches texanes aux cornes démesurées. Si vous avez de la chance, vous pourrez même caresser un énorme bison.

J’ai passé des heures à cheval en compagnie de beaux cowboys (car oui Mesdames, – et Messieurs ne soyons pas discriminatoires – ils sont là, cachés quelques miles à l’intérieur des terres, loin des yeux!).  Ils gèrent les ranchs et chevauchent leurs magnifiques paint horses pour  regrouper le bétail.

Pour vous donner un avant-goût des lieux, voici un petit film fidèle à l’atmosphère texane. Courage, il dure près de 5 minutes.

Que vous dire encore sur les curiosités et lois absurdes du Texas ?

Le Texas est l’état qui pratique le plus la peine de mort mais c’est un tout autre débat.

Les hamburgers au fromage sont illégaux le dimanche.

Une loi  vous interdit de laisser votre chameau courir en liberté sur la plage de Galveston (ailleurs c’est apparemment autorisé, en selle).

C’est l’état qui compte le plus de tornades (en moyenne 140 par an)

La plus grande tarte à la noix de pécan y a été fabriquée – 18 mètres de diamètre (mais tout le monde s’en fout).

C’est l’état des Etats-Unis qui possède la plus longue frontière avec le Mexique, soit 2018 km.

Le tout premier Rodéo eut lieu le 4 juillet 1883 à Pecos (oh non, pas encore Pecos!).

On associe souvent le Texas au mythe du cowboy, homme habile, inaccessible et courageux. Contrairement aux idées reçues, les cowboys texans étaient bien souvent des noirs libérés de l’esclavage.

Le Texas était un pays indépendant de 1836 à 1845.

Les malfaiteurs ont l’obligation de prévenir leurs victimes 24 heures à l’avance, et par écrit, des délits qu’ils vont commettre

Il est interdit de vendre ses yeux (Comme c’est dommage! Bon faudra aller les vendre ailleurs !)

La devise du Texas « The Lone Star State » est en mémoire de sa bataille remportée pour l’indépendance face au Mexique. L’étoile solitaire peut être retrouvée sur le drapeau texan.

L’Encyclopedia Britannica est interdite au Texas car elle contient une recette pour faire de la bière à la maison.

Traire la vache d’autrui est strictement prohibé.

Il est illégal de boire plus de trois gorgées en étant debout.

À Mesquite, il est illégal pour les enfants d’avoir d’étranges coupes de cheveux.