L’alopécie est un terme médical qui désigne la perte anormale de cheveux ou de poils sur le corps. Elle peut toucher les hommes et les femmes, à tout âge, et avoir des causes et des conséquences variées. Selon le type et l’origine de l’alopécie, il existe des traitements adaptés pour ralentir, stopper ou inverser la chute des cheveux.
Quelles sont les causes de l’alopécie ?

L’alopécie peut avoir plusieurs causes, qui peuvent être classées en deux catégories : les causes internes et les causes externes.
Les causes internes sont liées à des facteurs génétiques, hormonaux, immunitaires ou métaboliques qui affectent le fonctionnement du follicule pileux, la structure qui produit le cheveu ou le poil. Parmi ces causes internes, on peut citer :
L’alopécie androgénétique : c’est la forme la plus fréquente d’alopécie, qui touche environ 70% des hommes et 40% des femmes. Elle est due à une sensibilité excessive des follicules pileux aux hormones mâles (androgènes), qui entraîne une miniaturisation progressive des cheveux. Elle se manifeste par un recul de la ligne frontale, une perte de densité au sommet du crâne et une préservation de la couronne.
L’alopécie areata : c’est une maladie auto-immune qui provoque une chute soudaine et localisée des cheveux ou des poils, sous forme de plaques rondes ou ovales. Elle peut toucher n’importe quelle partie du corps et évoluer vers une alopécie totale ou universelle. Elle est due à une réaction anormale du système immunitaire qui attaque les follicules pileux.
L’alopécie cicatricielle : c’est une forme d’alopécie irréversible, qui résulte d’une destruction du follicule pileux par une inflammation, une infection, une brûlure, une blessure ou une tumeur. Le follicule est remplacé par un tissu cicatriciel qui empêche la repousse des cheveux ou des poils. Elle peut être primaire, lorsque le follicule est la cible directe de l’agression, ou secondaire, lorsque le follicule est endommagé par une atteinte cutanée.
L’alopécie congénitale : c’est une forme d’alopécie présente dès la naissance ou l’enfance, qui peut être due à une absence ou une anomalie des follicules pileux, ou à une maladie génétique rare qui affecte le développement des cheveux ou des poils.

Les causes externes sont liées à des facteurs environnementaux, physiques, chimiques ou psychologiques qui perturbent le cycle de croissance des cheveux ou des poils. Parmi ces causes externes, on peut citer :
L’effluvium télogène : une forme d’alopécie diffuse et temporaire. Elle peut être déclenchée par un stress, un choc émotionnel, un accouchement, une maladie, une intervention chirurgicale, une carence alimentaire, un médicament ou un changement de saison.
L’effluvium anagène : une forme d’alopécie aiguë et sévère. Elle peut être provoquée par une intoxication, une chimiothérapie, une radiothérapie ou un empoisonnement.
La trichotillomanie : un trouble psychologique qui consiste à s’arracher compulsivement les cheveux ou les poils, souvent en réponse à une anxiété, un stress ou un ennui. Elle peut entraîner des zones d’alopécie irrégulières et des lésions cutanées.
La traction : c’est une forme d’alopécie mécanique, qui résulte d’une traction excessive et prolongée sur les cheveux ou les poils, par exemple à cause de coiffures serrées, de tresses, de dreadlocks ou de postiches. Elle peut provoquer une alopécie cicatricielle si elle n’est pas corrigée à temps.
Quels sont les symptômes de l’alopécie ?

Les symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre, mais on peut distinguer quelques signes communs :
Une diminution du volume, de la densité ou de la longueur des cheveux ou des poils
Une apparition de zones clairsemées, dégarnies ou chauves sur le cuir chevelu ou le corps
Une modification de la texture, de la couleur ou de la forme des cheveux ou des poils
Une présence accrue de cheveux ou de poils sur l’oreiller, la brosse, le peigne, le lavabo ou les vêtements
Une fragilité, une cassure ou une fourche des cheveux ou des poils
Une inflammation, une rougeur, une démangeaison, une douleur ou une infection du cuir chevelu ou du corps
Quels sont les traitements de l’alopécie ?
Le traitement de l’alopécie dépend de sa cause, de son type, de son étendue et de son évolution.
Les traitements médicamenteux : agissent sur les facteurs responsables de l’alopécie, comme les hormones, l’inflammation ou l’immunité. Ils peuvent être administrés par voie orale, locale ou injectable.
Les traitements naturels : visent à renforcer la santé des cheveux ou des poils, à favoriser leur croissance et à prévenir leur chute. Ils peuvent être à base de plantes, d’huiles essentielles, de vitamines, de minéraux ou d’acides aminés. Parmi les produits naturels utilisés, on peut citer l’ortie, le romarin, la lavande, la sauge, le thym, la biotine, le zinc, le fer ou la cystine.

Les traitements cosmétiques : ils ont pour but de camoufler l’alopécie, de donner du volume ou de la densité aux cheveux ou aux poils et d’améliorer l’esthétique. Ils peuvent être sous forme de shampoings, de lotions, de sprays, de poudres, de fibres ou de maquillage. Ils peuvent aussi consister en des prothèses capillaires, des perruques, des extensions ou des implants.
Les traitements chirurgicaux : ils consistent à prélever des cheveux ou des poils sur une zone donneuse et à les greffer sur une zone receveuse. Ils permettent de restaurer définitivement les zones d’alopécie cicatricielle ou androgénétique. Il existe différentes techniques de greffe capillaire, comme la FUT (Follicular Unit Transplantation), la FUE (Follicular Unit Extraction) ou la DHI (Direct Hair Implantation).
Quelles sont les complications de l’alopécie ?
L’alopécie peut avoir des conséquences physiques, psychologiques et sociales importantes pour les personnes qui en souffrent. Parmi les complications possibles de l’alopécie, on peut citer :
Une altération de l’image de soi, de la confiance en soi et de l’estime de soi
Une détresse émotionnelle, une anxiété, une dépression ou un isolement social
Une diminution de la qualité de vie, du bien-être et du bonheur
Une exposition accrue aux agressions extérieures, comme le froid, le soleil, les infections ou les blessures
Une difficulté à trouver un emploi, un partenaire ou des amis
Comment prévenir l’alopécie ?
Il n’existe pas de moyen infaillible de prévenir l’alopécie, mais il existe des mesures qui peuvent aider à réduire les risques ou à retarder son apparition.
Adopter une alimentation équilibrée et variée, riche en protéines, en vitamines, en minéraux et en acides gras essentiels
Éviter le tabac, l’alcool et les drogues, qui peuvent altérer la circulation sanguine et la nutrition des follicules pileux
Limiter le stress, qui peut perturber le cycle de croissance des cheveux ou des poils et favoriser leur chute
Pratiquer une activité physique régulière, qui permet de stimuler la circulation sanguine et l’oxygénation du cuir chevelu ou du corps
Prendre soin de ses cheveux ou de ses poils, en utilisant des produits doux et adaptés à son type de cheveux ou de poils, en évitant les coiffures trop serrées ou les traitements agressifs (colorations, permanentes, défrisages, etc.), en se brossant les cheveux ou les poils avec douceur et en les protégeant du soleil, du vent ou du froid
Consulter un médecin, un dermatologue ou un trichologue en cas de chute anormale ou persistante de cheveux ou de poils, afin d’en déterminer la cause et d’initier un traitement adapté le plus tôt possible
Conclusion
L’alopécie est un phénomène courant qui peut toucher les hommes et les femmes, à tout âge, et avoir des causes et des conséquences variées. Selon le type et l’origine de l’alopécie, il existe des traitements adaptés pour ralentir, stopper ou inverser la chute des cheveux ou des poils, à stimuler leur repousse et à améliorer leur aspect. Il est important de consulter un professionnel de santé en cas de doute ou de gêne liée à l’alopécie, afin de bénéficier d’un diagnostic précis et d’un accompagnement personnalisé.