Une boutique de peluches en vraie fourrure, WTF ?

Je vous présente aujourd’hui une entreprise à contre-courant de toutes les tendances actuelles.

De nombreux couturiers heureusement commencent à se détourner de la fourrure au profit de nouvelles matières.  D’autres au contraire vendent de la souffrance emballée dans un petit corps doux.

Quoi de plus banal pour la société Histoire de Bêtes que d’offrir à son enfant un ours en peluche fait de peau de vison (j’ignore s’il est livré avec le cerceuil). Pour la modique somme de 900 euros, vous serez l’heureux propriétaire d’une petite chose qui fut jadis vivante.

Leur accroche « Made in France with love. Des peluches d’exception, avec un supplément d’âme et de douceur »  Un supplément d’âme? De quelle âme est-il question ? Sans doute n’ais-je pas compris qu’il était tout à fait possible d’emprisonner l’âme d’un gentil animal tué avec délicatesse et douceur par Histoires de Bêtes. A moins que le lapin, le vison et tous ses amis se soient volontairement déshabillés lors d’une piscine party avant de décider d’offrir leurs vêtements pour amuser les petits enfants. Qui dit que le ragondin n’avait pas tellement bu avec ses potes qu’il a oublié de reprendre son manteau au vestiaire. Ou encore qu’il en avait marre et qu’il a acheté une nouvelle tenue vestimentaire plus à la mode ?

Histoires de Bêtes

Ne nous prendrait-on pas pour des cons chez Histoires de Bêtes ?

Et si justement avec chaque ours de « luxe » on offrait un petit historique aux enfants ? « Cet animal était encore vivant la semaine passée. Il a été torturé et dépecé pour te permettre de le tenir dans tes bras. Jamais plus il ne pourra bouger ou jouer avec toi mais tu pourras faire semblant qu’il est vivant. Ses parents le recherchent sans doute mais ce n’est pas grave car il a été tué uniquement pour toi. » Le tout accompagné d’une petite vidéo de fabrication (puisque tout est « made in France »).

Il paraît que ce sont des peluches de luxe. Si les peluches de luxe représentent pour vous les ours de collection, vous êtes dans le faux, sachez-le.

Lors d’un reportage,  j’ai été choquée par le manque d’humanisme de la responsable de la société.
Question du reporter : « Est-ce que cela ne vous choque pas d’avoir un cadavre dans les mains ? »
Réponse de la responssable : « Non »
Ni plus, ni moins ! Pas besoin apparemment de s’étendre sur le sujet, on sent bien qu’elle n’en a rien à faire, à part du chiffre d’affaires.

Facile de banaliser toute cette souffrance animale en se cachant derrière de soi-disants élevages français. Comme si la cruauté en France était plus excusable que celle commise dans d’autres pays. Etrange non en 2018 ?

Bref, le luxe pour moi se trouve partout mais certainement pas chez Histoires de Bêtes.