Pasadena en Californie : le pont Arroyo Seco, surnommé le Pont du suicide

C’est a priori un pont tout ce qu’il y a de plus normal : le majestueux pont Arroyo Seco construit en 1913 à Pasadena en Californie a d’abord impressionné les voyageurs par sa beauté. Les lieux ont très rapidement pris une note beaucoup plus sinistre lorsque les gens ont commencé à sauter du pont. Moins d’une décennie après sa construction, les habitants de la ville ont rebaptisé celui-ci  «Le pont du suicide». Des légendes ont commencé à se multiplier et le pont fut déclaré hanté.

Cette magnifique structure en béton enjambe l’Arroyo Seco, un canyon profondément découpé reliant les montagnes de San Gabriel à la rivière Los Angeles. Il a une hauteur de 1,467 mètres.

La première tragédie s’est produite avant même la fin des travaux de construction. Un des ouvriers du pont aurait basculé dans le vide atterissant dans une cuve de béton. Ses collègues se sont dit qu’il ne pouvait pas être sauvé et ont laissé son corps durcir dans le ciment.

Le premier suicide a eu lieu quelques années plus tard, le 16 novembre 1919 et a été suivi par un certain nombre d’autres, en particulier pendant la Grande Dépression. Au fil des années, on estime que plus de 100 personnes y ont perdu la vie. L’un des suicides les plus horribles a eu lieu lorsqu’une mère désespérée a jeté sa petite fille par-dessus la rambarde le 1 er mai 1937. Elle s’est ensuite jetée dans les profondeurs du canyon. Bien que la mère soit décédée, l’enfant a miraculeusement survécu en tombant dans les arbres.

Pont du suicide

Le pont de la rue Colorado faisait partie de la route 66 jusqu’en 1940, année de l’ouverture de la promenade Arroyo Seco.

Dans les années 1980 le pont était dans un état de délabrement important. Après le tremblement de terre de Loma Prieta en 1989, il fut fermé par mesure de précaution. 27 millions de dollars ont été nécessaires à sa rénovation. A partir de 1993 il fut muni d’un rail de prévention suicide. Bien que le nombre de suicides ait diminué au fil des ans, ils n’ont pas complètement cessés et le pont conserve toujours son surnom macabre.

Un certain nombre d’esprits semblent errer sur le pont ainsi que sur l’arroyo (un petit cours d’eau ou un ravin dont le sol est presque plat et peu profond) situé au-dessous. Des cris inexpliqués venant du canyon sont souvent entendus, on aussi parle d’un homme spectral aux lunettes à monture métallique qu’on voit marcher sur le pont. D’autres personnes ont vu une femme vêtue d’une longue robe se tenant au sommet du parapet avant de disparaître. Quoiqu’il en soit, on sent une atmosphère lourde et un peu malsaine quand on est prêt de ce pont, peut-être parce que l’on sait que beaucoup de personnes y étaient désespérées.

En octobre 2015, le pont revint sur le devant de la scène lorsque l’acteur, mannequin et musicien Sam Sarpong sautait lui aussi de la structure.

Des panneaux prévention suicide ont été installés, il y est noté « Il y a de l’espoir, le suicide n’est pas la réponse, passez nous un coup de fil », suivi d’un numéro de téléphone.

Suicide bridge