Le cannabis rend-il moins intelligent ?

Basé sur une étude de fumeurs de cannabis sur une période de plus de 25 ans, voici enfin une conclusion qui pourrait lui faire perdre son faux status de drogue douce. Pas certain que la dépénalisation du cannabis soit une avancée.

Aux Etats-Unis, depuis la légalisation du cannabis dans certains états à des fins de thérapeutiques contre la douleur ou comme amusement, l’augmentation de la consommation  de cette drogue est évidente.

Une très sérieuse étude neo-zélandaise montre que les effets néfastes du cannabis sont de très loin supérieurs aux effets bénéfiques. Sans surprise, le cannabis est le psychoactif le plus consommé chez les jeunes. Fumer un joint équivaut à fumer entre 3 et 5 cigarettes en même temps. Même à doses égales, la marijuana est vingt fois plus dangereuse que la cigarette, la fumée étant deux fois plus concentrée en produits cancérigènes. Les effets de la consommation excessive de la marijuana sont irréversibles. Autre évidence, l’irrigation du cerveau baisse de 12% chez les consommateurs réguliers de cannabis.

Les fumeurs ayant consommés du cannabis depuis l’adolescence perdent jusqu’à 8.5 points de QI arrivés à l’âge adulte, ce qui est énorme. Cette recherche a été menée sur 1.040 personnes nées en 1972 et 1973, ceux-ci ont été surveillés et analysés à de nombreuses périodes au moyen de tests de QI et d’entrevues régulières.

Une des premières constatations est que les élèves qui viennent à l’école sous influence du cannabis ont le cerveau qui retient nettement d’informations que les élèves clean de toute drogue. Ces lacunes seront impossibles à combler plus tard et complètement irréversibles.

Même si ce lien avait été fait depuis très longtemps sur le cerveau des rats, pour lesquels on savait parfaitement que les parties du cerveau touchées par l’usage régulier du cannabis étaient les zones de l’apprentissage et de la mémoire, aucune corrélation évidente n’avait pu être faite avec les humains.

Bien qu’il n’y ait aucune preuve suggérant un lien entre la consommation de marijuana et un risque accru de développer un cancer, les académies nationales des sciences ont trouvé certaines preuves suggérant un risque accru du cancer du testicule.

La consommation régulière de marijuana est liée à un risque accru de toux chronique, mais on ignore si fumer de la marijuana aggrave la fonction pulmonaire ou augmente le risque de maladie pulmonaire obstructive chronique ou d’asthme. Une étude de 2014 a exploré la relation entre la consommation de marijuana et une maladie pulmonaire a suggéré qu’il était plausible que fumer de la marijuana contribue au cancer du poumon, bien qu’il ait été difficile de lier de manière concluante les deux.

La consommation quotidienne de marijuana exacerberait les symptômes du trouble bipolaire chez les personnes déjà atteintes de ce problème de santé mentale. Toutefois, chez les personnes sans antécédents de cette maladie, il existe peu de preuves d’un lien entre la consommation de marijuana et le développement d’un trouble bipolaire.

Des preuves évidentes suggèrent que les consommateurs réguliers de marijuana sont plus susceptibles d’avoir des idées suicidaires et un risque  accru de dépression. La consommation de marijuana augmenterait également le risque de psychose, notamment de schizophrénie.

Certains défenseurs du cannabis argumentent qu’il aurait fallu, pour une validité totale de cette étude, que 50% des participants aléatoires reçoivent le cannabis sans en avoir conscience. Il va de soi que ceci est complètement impossible à réaliser.

La pensée peut être déformée, la marijuana peut troubler les sens et le jugement. Les effets peuvent varier en fonction de la puissance, de la manière dont elle est prise et de la quantité de marijuana consommée dans le passé.  Cela pourrait renforcer les sens (les couleurs peuvent sembler plus lumineuses et les sons plus forts), déformer la notion de temps, rendre la conduite plus dangereuse, réduire les inhibitions et faire prendre des risques.

Le risque de devenir accro est évident, impossible de s’arrêter même si cela devait nuire aux relations, au travail, à la santé ou aux finances. Le risque est d’autant plus grand que le consommateur débute jeune. Par exemple, les probabilités de dépendance sont de 1 sur 6 si la marijuana est utilisée depuis l’adolescence. Il peut atteindre 1 sur 2 parmi ceux qui l’utilisent tous les jours. les symptomes de manque sont l’irritabilité, l’agitation, les insomnies …

A l’inverse, aucune étude n’a clairement démontré les effets thérapeutiques dans certaines maladies comme le cancer, la dépression, ou l’anxiété, à l’exception de l’épilepsie pour laquelle la substance contenue dans le cannabis (cannabidiol) a été approuvée par la Food and Drug Administration. D’autres études faites sur un nombre réduit de personnes ou sur un laps de temps trop court ne sont pas suffisantes pour être prises en compte.

Quel est votre avis sur la consommation de cannabis ? Faut-il la tolérer et la légaliser en France et en Belgique ?