J’ai assisté au spectacle de Franck Dubosc

Plutôt habituée aux grandes salles de spectacle, c’est la toute première fois que je me rends au Théâtre de Mons. Intimiste et de taille humaine les lieux permettent du coup d’être proche des artistes.

Ce 31 mars, j’ai eu la chance inouïe de pouvoir être au premier rang pour le spectacle événement Fifty Fifty de Franck Dubosc. Et je comptais bien profiter de mon avantage (moi qui habituellement suis toujours derrière le plus grand ou le plus gros de la salle et qui dois sans cesse me contorsionner pour voir quelque chose).

Assise depuis quelques minutes à peine, je fais une petite vidéo de la scène, quand l’assistant personnel de Franck Dubosc vient me dire :
“Est-ce qu’on vous a déjà prévenue que les photographies sont interdites durant le spectacle?”
Une façon hyper sympa de me dire “T’as pas intérêt à ce que je te voie garder ton téléphone en main hein gamine!”  😂 
Je réplique “Non, pas encore, mais cela me paraît évident.”
Voilà qui change des assistants et des services de sécurité aussi sympas qu’une porte de prison, bon point pour le staff très respectueux de l’artiste.

Le spectacle débute sur un Franck Dubosc souriant. “Bonsoir public, bonsoir Mons, …”
Il me fixe du regard, va de l’autre côté de la scène, reviens vers moi avec un air espiègle et dit :
“Bonsoir Public, Bonsoir Morgan”.

Ah, oui j’oubliais, à ce stade un court flashback est nécessaire. La petite vidéo prise quelques minutes avant le spectacle fut postée sur Twitter avec une mention vers Franck Dubosc “A tout de suite”.  Du coup, je suppose qu’il avait lu mon message.
Ô joie, Ô bonheur ! Oui je sais, je me contente de petits bonheurs, mais que voulez-vous ?

 

Le spectacle dure presque deux heures. Il est tantôt émouvant, tantôt hilarant mais toujours plein d’authenticité, de sensibilité (si si, je parle bien de Franck Dubosc) et de sexe (sans quoi ce ne serait pas Franck Dubosc, il ne faut pas exagérer dans la délicatesse non plus!).

Pour 50 balais, le mec pète la forme et ça se voit ! Pas de réchauffé, pas de surf sur les valeurs sûres de ses anciens sketchs. Que de la dérision, du double sens, du charme, de l’humour et de la séduction au deuxième degré.

On se régale pendant tout le spectacle. Égal à lui même, avec cette déroutante franchise qui lui est propre, il nous balance au visage des vérités qui en plus nous font éclater de rire : la chirurgie esthétique, le temps qui passe, la famille… L’humoriste ne pèse pas ses mots et se moque de ceux qui s’la pètent sur les réseaux sociaux (euh, oui moi!) et des problèmes de société. On s’en prend plein la gueule mais comme on aime être maltraité, on en redemande encore.

Si vous êtes au premier rang ou que vous approchez de la cinquantaine, ça pourrait être votre fête. Méfiez-vous quand ses yeux bleus se posent sur vous !

En résumé : du rire, du fou-rire et encore du rire. N’hésitez pas, foncez le voir sans tarder.

Je n’ai qu’un seul regret, ne pas avoir pu demander une interview (je ne saurais jamais s’il accorde des interviews à d’autres qu’aux grands pontes des chaînes à hauts budgets) car je pense que le bonhomme a encore plein de choses à raconter.