Pourquoi devrais-je grandir alors que je n’en ai pas envie ? Qu’y a-t-il de plus dur que de grandir d’ailleurs ?
Parfois je me demande si je ne souffre pas du syndrome de Peter Pan et que j’angoisse à l’idée de devenir adulte. La nostalgie de l’enfance est parfois si forte que je retarde mon entrée dans le monde des personnes qui ne grandissent physiquement plus. Même ma chambre est un véritable magasin de jouets avec des pans (pas Peter Pan) entiers de peluches.
Moi j’ai envie de rester éternellement dans un pays imaginaire et ne pas être confrontée aux difficultés quotidiennes. Etre adulte, c’est cesser de croire aux contes de fées et au Père-Noël.
Devenir adulte, c’est admettre que la fuite est impossible, que les histoires sont courtes, sans importance mais qu’elles laissent des traces, pour des raisons qui nous échappent. Devenir adulte, c’est admettre qu’il n’existe pas d’ailleurs. Sacha Sperling
J’ai lu que derrière cette envie de rester petite et cette fuite du monde réel se cachait une peur d’assumer ses responsabilités financières et affectives. Pourtant je m’assume financièrement, je ne devrais donc pas vouloir prolonger l’enfance, à moins que … A moins que je veuille encore être le centre d’intérêt et continuer à prendre toute la place ? A moins que je ne me sente plus autant aimée ?
Soit, je n’ai pas envie de faire de la psychanalyse à deux balles et je suis pressée, on m’attend pour aller sauver Narnia. Je vous laisse, salut !