
Il faudra attendre les résultats de l’autopsie de l’orque mâle, actif à SeaWorld depuis plus de vingt-cinq ans, pour savoir précisément la cause de sa mort. Tilikum souffrait depuis le début de l’année 2016 d’une infection des poumons.
Cet animal de 6,9 mètres de long et 5,4 tonnes fut à l’origine de plusieurs incidents mortels dont le dernier en 2010. Il ne participait déjà plus aux spectacles où les dresseurs se trouvent dans l’eau et communiquent étroitement avec lui parce que devenu trop agressif et instable.

Le 24 février 2010, au parc Sea World d’Orlando, Dawn Brancheau et Tilikum donnent une représentation de leur numéro. L’orque obéit parfaitement à toutes les demandes de la dresseuse pendant la première partie du spectacle. Lorsque Dawn commande à l’orque de faire le tour du bassin en saluant le public avec une de ses nageoires pectorales, celui-ci ne répond pas au coup de sifflet censé lui indiquer la fin de l’ordre. Au moment où Tilikum rejoint le bord du bassin, Dawn lui ordonne un silence de 3 secondes, lui faisant ainsi comprendre qu’il n’a pas répondu correctement aux attentes.
À la fin du spectacle, Dawn Brancheau rejoint une plate-forme pour la séance relationnelle habituelle avec l’animal où elle devait caresser et nourrir l’orque.
Sans raison apparente, Tilikum l’attrape et l’entraine dans l’eau au fond du bassin où il la retiendra prisonnière suffisamment longtemps pour provoquer sa mort. Le rapport du médecin légiste révèlera diverses lacérations et fractures.
John Jett, ancien dresseur dans le parc d’Orlando, a une hypothèse sur le comportement étrange de Tilikum. En général, les dresseurs disposent d’un stock de poisson afin de récompenser les orques lorsqu’ils réussissent un numéro. Or, en fin de spectacle, Dawn était en manque de poisson obligeant ainsi Tilikum à faire des excercies sans aucune récompense, ce qui aurait pu frustrer et énerver l’orque.


La deuxième décès, en 1999, est beaucoup plus mystérieux. Un individu du nom de Daniel Dukes, s’est introduit de nuit dans le parc Sea World. Il a été retrouvé mort le lendemain dans le bassin de l’orque.Selon une enquête menée par la réalisatrice Gabriela Cowperthwaite pour CNN, les conditions de captivité des orques augmentent leur agressivité. De nombreuses pétitions avaient été lancées dans le but de rendre a liberté à Tilikum. Aucune n’a jamais abouti. L’épaulard est toujours resté dans son enclos.
Petite, j’ai été souvent à Sea World, sans pourtant réellement me rendre compte comment vivaient ces énormes animaux.
J’ai rencontré Tilikum et les autres épaulaurds. J’ai assisté aux spectacles me disant qu’ils devaient être heureux ou du moins en avaient l’air avant de constater que leur bassin n’était finalement qu’un minuscule bocal pour poissons rouges.
Aujourd’hui je regrette de ne pas avoir compris plus tôt que les belles paroles sur les orques en captivité incapables de vivre dans leur milieu sauvage car trop dépendants des humains sont fausses et empruntes de dollars.
Pourtant je sais aussi que les soigneurs et dresseurs rencontrés à Sea World aiment réellement les orques mais sont sans doute, comme le public, incapables de trouver une meilleure solution.
“Tilukum, vas y, nage, … tu es enfin libre maintenant”