La Corée du Sud est un pays fascinant, riche d’une culture millénaire et d’une modernité éblouissante. Mais c’est aussi un pays qui possède des coutumes et des traditions parfois très différentes de celles des européens. Si vous voyagez en Corée du Sud ou si vous rencontrez des Coréens, voici quelques coutumes à connaître pour éviter les malentendus ou les impairs.
Le respect de la hiérarchie
La société coréenne est très fortement influencée par le confucianisme, une philosophie qui met l’accent sur le respect de la hiérarchie et des aînés. Ainsi, il existe des règles de politesse très strictes selon l’âge, le statut social ou le rang professionnel des personnes. Par exemple :
Comment se comporter avec une personne plus âgée ou plus respectée que soi :
– utiliser les deux mains pour donner ou recevoir quelque chose d’une personne plus âgée.
– s’incliner légèrement.
– utiliser un langage formel et honorifique.
– accepter un verre d’alcool offert.
– laisser la place assise dans les transports en commun ou les lieux publics.

Le retrait des chaussures
Les Coréens ont l’habitude de retirer leurs chaussures avant d’entrer dans une maison, un restaurant ou un lieu de culte. Cette coutume vient du fait que les Coréens passent beaucoup de temps à nettoyer leurs sols, car le mode de vie coréen est centré autour du sol. En effet, les tables à manger sont très basses et on dîne traditionnellement en s’asseyant par terre. De même, les chambres sont équipées de matelas qu’on déroule sur le sol pour dormir. Retirer ses chaussures est donc un signe de respect et d’hygiène.
Le partage des plats
En Corée, il n’y a pas le concept d’entrée-plat-dessert comme en Europe. Les repas se composent généralement d’un plat principal (souvent à base de riz, de nouilles ou de viande) et de plusieurs accompagnements qu’on appelle des banchans. Les banchans sont des petits plats variés, comme du kimchi (chou fermenté pimenté), des légumes sautés, des crêpes, des salades, etc. Tous ces plats sont disposés au centre de la table et sont partagés entre les convives. Chacun se sert à sa guise avec ses baguettes ou sa cuillère. Il n’est pas rare de voir plus de 20 banchans différents sur une même table !
Le paiement de l’addition
En Corée, il n’est pas courant de partager l’addition au restaurant entre amis ou collègues. Généralement, c’est la personne la plus âgée ou la plus respectée qui paie pour tout le monde, par générosité ou par obligation sociale. Cependant, il est poli d’offrir à son tour quelque chose à la personne qui a payé, comme un café, un dessert ou un verre dans un autre endroit, ou encore un cadeau.

Si vous êtes invité par un Coréen au restaurant, ne soyez absolument pas surpris s’il insiste pour payer l’addition, c’est monnaie courante.
Vous pouvez lui proposer de partager les frais du repas, mais s’il refuse, acceptez son geste avec gratitude et proposez-lui de lui rendre la pareille plus tard. N’oubliez pas évidemment de le faire ensuite.
il y a quelques règles de savoir-vivre et de coutumes que vous devriez connaître si vous voulez profiter d’un repas en Corée du Sud. Par exemple :
Vous devez respecter vos aînés et les laisser s’asseoir en premier, manger en premier, et boire en premier.
Vous devez :
– partager les plats avec les autres et ne pas accumuler de nourriture dans votre assiette .
– porter un toast avec un court discours et boire à deux mains quand on vous offre un verre par un aîné.
– utiliser un mouchoir ou une serviette pour placer vos couverts ou baguettes sur la table.
– profiter des plats d’accompagnement qui sont gratuits et généralement remplis.
La façon de tenir les baguettes aux repas
Les Coréens ne doivent pas planter leurs baguettes à la verticale dans un bol de riz. Il s’agit d’une superstition qui vient du fait que planter des baguettes dans un bol de riz est une pratique funéraire dans la plupart des cultures asiatiques, et ce geste ressemble aux offrandes d’encens que l’on fait aux morts lors des rites funéraires.
Ainsi, c’est un manque de respect envers les personnes qui vous entourent, mais aussi ceux qui ont préparé votre repas. Il faut donc éviter de le faire dans le riz, mais aussi dans tout autre aliment. Il faut également éviter de croiser ses baguettes ou de les utiliser pour déplacer quelque chose. Les baguettes doivent être utilisées uniquement pour tenir des aliments et être posées parallèlement sur une assiette ou un porte-baguettes quand on ne s’en sert pas.
Évitez de croiser, de pointer ou de piquer les aliments avec vos baguettes, car cela est considéré comme impoli en Corée.

Le port du masque
Le port du masque est très répandu en Corée, et pas seulement à cause de la pandémie de Covid-19. Les Coréens portent souvent un masque pour se protéger de la pollution, des allergies, du froid ou des maladies. Mais le masque a aussi une fonction sociale et esthétique. Certains Coréens portent un masque pour se cacher le visage quand ils n’ont pas envie d’être vus ou quand ils n’ont pas eu le temps de se maquiller. Le masque est aussi un accessoire de mode qui peut être assorti à la tenue ou à l’humeur du jour.
Le cadeau du nouvel an
En Corée, le nouvel an se fête deux fois : le 1er janvier selon le calendrier grégorien et le premier jour du premier mois lunaire selon le calendrier traditionnel. Ce dernier est appelé Seollal et est l’occasion pour les Coréens de se réunir en famille, de rendre hommage à leurs ancêtres et de s’échanger des vœux. Les enfants s’inclinent devant leurs parents et grands-parents en leur souhaitant une bonne santé et une longue vie. En échange, ils reçoivent une enveloppe contenant de l’argent, appelée sebaetdon. Le montant varie selon l’âge des enfants et la générosité des aînés.
La célébration des 100 jours
En Corée, les 100 jours sont une étape importante dans la vie d’un bébé. Autrefois, le taux de mortalité infantile était très élevé en Corée, et peu de bébés survivaient au-delà des 100 jours. Aujourd’hui, cette tradition perdure et les parents organisent une fête pour célébrer la santé et la croissance de leur enfant. Ils invitent leurs proches et leur offrent un gâteau spécial appelé baekseolgi, un gâteau de riz blanc et moelleux.
Ils habillent aussi leur bébé avec un hanbok, le costume traditionnel coréen, et lui font passer un test symbolique appelé doljabi. Il s’agit de placer devant le bébé plusieurs objets représentant différentes professions ou qualités (un stylo, un livre, un billet, une corde, etc.) et de voir lequel il choisit en premier. L’objet choisi est censé prédire son avenir. Par exemple, s’il choisit un stylo, il deviendra écrivain ; s’il choisit de l’argent, il sera riche ; s’il choisit des nouilles, il aura une longue vie.

La façon de boire de l’alcool
Les Coréens ont une étiquette stricte pour boire de l’alcool : il ne faut jamais se servir soi-même, et quand on sert quelqu’un de plus âgé que soi, il faut mettre une main sur son coeur ou sur le bras qui verse, en signe de respect.
Donner ou recevoir des cadeaux
En Corée, il existe des règles de politesse très strictes selon l’âge, le statut social ou le rang professionnel des personnes. Qu’on offre ou qu’on reçoive un cadeau, il est préférable de le faire à deux mains. Il est considéré comme très impoli de ne pas recevoir à deux mains. De plus, il est de principe en Corée de ne pas ouvrir un cadeau en face de la personne qui offre, donc il ne faut pas se vexer si le cadeau n’est pas ouvert tout de suite devant vous. Il faut aussi remercier la personne qui offre le cadeau avec respect et gratitude.

Examen d’entrée à l’université
Les Coréens doivent passer le Suneung, l’examen standardisé d’entrée à l’université, qui est l’une des épreuves les plus stressantes de leur vie. Il détermine l’université à laquelle ils peuvent accéder, ce qui influence ensuite leurs perspectives professionnelles et matrimoniales. Cet examen est si important que les vols sont interrompus et la circulation est déviée pendant sa durée pour minimiser les distractions.
L’âge d’une personne est différent de l’occident
L’âge des Coréens est différent de l’âge occidental, car il se base sur deux principes :

1. En Corée, on est considéré comme ayant un an à la naissance, car on compte le temps passé dans le ventre de la mère comme une année de vie.
2. En Corée, on ajoute un an à son âge chaque 1er janvier, indépendamment de la date de son anniversaire.
Ainsi, pour calculer son âge coréen, il existe deux formules possibles :
Si on se base sur l’année de naissance : âge coréen = (année actuelle – année de naissance) + 1
Si on se base sur l’âge occidental : âge coréen = âge occidental + 1 si l’anniversaire est déjà passé dans l’année, ou âge occidental + 2 si l’anniversaire n’est pas encore passé.
L’âge est important en Corée, car il détermine le niveau de respect et de politesse qu’on doit avoir envers les autres. Il existe des formes de langage différentes selon qu’on s’adresse à quelqu’un de plus âgé ou de plus jeune que soi. Il existe aussi des règles de bienséance selon l’âge, comme par exemple utiliser les deux mains pour donner ou recevoir quelque chose d’une personne plus âgée que soi, ou s’incliner devant elle pour la saluer.

En conclusion:
Les coutumes coréennes sont le reflet d’une culture riche et complexe, qui mêle tradition et modernité.
Certaines peuvent surprendre ou dérouter les européens, mais elles sont avant tout source d’enrichissement et de découverte.
Si vous voyagez en Corée du Sud ou si vous rencontrez des Coréens, n’hésitez pas à vous renseigner sur leurs coutumes et à les respecter.
Vous verrez que les Coréens sont des personnes charmantes, accueillantes, généreuses et curieuses.