Le doomscrolling, une habitude très inquiétante pour la santé mentale des adolescents

Vous êtes-vous déjà surpris à faire défiler sans fin les actualités négatives sur votre smartphone, sans chercher vous arrêter ?

Si oui, vous pratiquez peut-être le doomscrolling, un terme anglais qui désigne le fait de se noyer dans un flot d’informations anxiogènes et déprimantes. Ce phénomène, amplifié par la pandémie de Covid-19 et les réseaux sociaux, est particulièrement préoccupant pour la santé mentale des adolescents.

Le doomscrolling repose sur la recherche et l’exposition intensive de sujets tristes et sombres, comme les catastrophes naturelles, les violences, les injustices ou les crises sanitaires. Ces sujets sont souvent mis en avant par les médias et les algorithmes des réseaux sociaux, qui cherchent à capter l’attention des utilisateurs. 

En faisant une simple requête sur Google sur un portable, les utilisateurs n’ont même plus besoin de cliquer sur la page suivante, le scroll infini leur permet d’accéder à toujours plus de contenus.

Le problème, c’est que cette pratique peut avoir des effets néfastes sur le bien-être psychologique des adolescents, qui sont déjà fragiles et vulnérables à cette période de leur vie. Selon plusieurs études, le “doomscrolling” peut entraîner :

Une augmentation du stress, de l’anxiété et de la dépression.

Une baisse de l’estime de soi et de la confiance en l’avenir.

Une diminution de la qualité du sommeil et de la concentration.

Une réduction de l’activité physique et sociale.

Une perte de sens et de motivation.

Comment aider les adolescents à sortir du “doomscrolling” ?

Face à ce phénomène inquiétant, il est important d’aider les adolescents à prendre du recul par rapport aux informations qu’ils consomment, et à adopter des habitudes plus saines.

Voici quelques conseils qui peuvent les aider :

Limiter le temps passé sur les écrans, en se fixant des horaires et en évitant de consulter son smartphone avant de se coucher ou au réveil.

Choisir des sources d’information fiables et diversifiées, en évitant les sites sensationnalistes ou complotistes.

Se renseigner sur les faits positifs et inspirants qui se passent dans le monde, en suivant des médias qui mettent en valeur les initiatives solidaires ou écologiques.

Prendre du temps pour soi, en pratiquant des activités qui procurent du plaisir et du bien-être, comme la lecture, le sport, la musique ou la méditation.

Se rapprocher des autres, en partageant ses émotions avec ses proches ou en s’engageant dans des projets collectifs ou associatifs.

Le “doomscrolling” est une habitude dangereuse pour la santé mentale des adolescents, qui peut les enfermer dans une spirale négative. Il est essentiel de les sensibiliser aux risques de cette pratique, et de les encourager à adopter une consommation d’information plus équilibrée et plus positive.

L’estime de soi-même est le plus grand mobile des âmes fières.

Jean-Jacques Rousseau