Pioche : la ville la plus sinistre de l’ouest

Pioche était en 1860 la ville la plus meurtrière du Nevada, plus que Tombstone, plus que Dodge City.  Il a fallu attendre 72 meurtres avant d’avoir enfin une personne qui décède de mort naturelle.  La vie n’était pas de tout repos dans cet endroit infesté de malfrats.

En 1873, le minéralogiste du Nevada déclara « Une majorité de la communauté est constituée de voleurs, de canailles et de meurtriers suivies par quelques personnes parmi les meilleures qui existent. C’est une ville paisible si vous parvenez à rester à l’écart des balles. »

Pioche est le camp minier le plus connu du Nevada. Une seule loi primait : celle du fusil et des balles.

William Hamblin qui a fait la première découverte importante d’or et d’argent en 1863 (40 millions de dollars) avait été aidé par ses amis indiens Paiute pour la trouvaille. C’est pourtant un français,  F. L. A. Pioche, un banquier de San Francisco, à qui Hamblen a vendu les lieux.

Si vous aimez l’insolite, le cimetière de la ville est particulièrement intéressant. Il contient le premier « Murderer’s Row », une section du cimetière séparée du reste, contenant les tombes de plus de 100 meurtriers. La plupart sont pourtant anonymes. Il reste malgré tout de nombreuses reliques de cette époque à voir dans le cimetière et les environs.

De 1868 à 1871, l’activité minière a fortement augmenté, les armes à feu étaient définitivement devenues les maîtresses de la ville. Pioche est resté tristement célèbre dans tout l’état à cause des homicides quotidiens et de la violence qui y régnait. La population comptait 7.000 personnes en 1872, avec des dizaines de saloons et des bordels qui ajoutaient encore au chaos ambiant.

Comme toutes les villes construites sur la ruée vers l’or, elle a failli connaître une fin définitive avec le déclin des minerais.