Roswell est une petite ville américaine située au sud-est de l’état du Nouveau-Mexique. Après notre périple au Texas, cap sur le Nouveau-Mexique pour tenter d’en savoir plus. Quelques heures et un défilé de magnifiques paysages arides plus tard, nous voilà enfin arrivés à destination.

Première impression : rien ne différencie Roswell des autres villes américaines si ce n’est les milliers de visuels de martiens un peu partout. Il y en a pour tout le monde : vitrines, souvenirs, enseignes, mugs, restaurants, murs… Le folklore made in USA est partout à Roswell.

Après avoir cherché ce qui pourrait être assez original pour capter notre attention, nous nous sommes rendus compte qu’il n’y avait rien d’autre à voir que nos amis (ou pas) martiens. La ville est remplie d’illuminés (comme nous), à la recherche du moindre indice attestant de l’existence des extraterrestres.  Nous nous sommes donc dirigés vers le Musée de Roswell pour en savoir un peu plus sur le déroulement des faits.

Le conservateur du musée nous a fait l’honneur d’être notre guide. Il est intarissable sur le sujet et maîtrise les moindres petits détails de l’affaire.

Il faut avant tout savoir que Roswell est, depuis la seconde guerre mondiale, détentrice de nombreux et obscurs secrets. Beaucoup d’essais militaires y ont eu lieu.

Grady Barnett, un notable du coin, déclara avoir vu le vaisseau ainsi que quatre créatures étranges.  On leur demandera par la suite de garder le silence sur les faits observés ce jour là. Le récit de Barnett fut tellement précis et détaillé qu’il est difficile encore aujourd’hui de penser qu’il a pu l’inventer.

Ce même 8 juillet un communiqué officiel de l’armée est diffusé par radio annonçant que les autorités militaires sont en possession d’une soucoupe volante dont les débris se trouveraient à Forth Worth au Texas.

L’information fit le tour du monde et le Roswell Daily Record fut submergé d’appels. Le Pentagone dépêcha sur les lieux du crash une équipe d’agents spéciaux de Washington. A peine trois heures plus tard, le général Roger Ramey contredit la version officielle en affirmant qu’il ne s’agissait que d’un ballon météorologique équipé d’un réflecteur.

Comment expliquer que tellement de personnes importantes soient impliquées s’il ne s’agit que d’un ballon météo ? Plus de 16 camions pour un simple ballon là où un seul coffre de voiture aurait suffit ? Comment expliquer les moyens mis en oeuvre pour la récupération d’un ballon sans importance ?

Mac Brazel, fut mis sous surveillance dans son ranch avant de s’échapper pour se réfugier dans les locaux de la radio locale, à qui il raconta sa version des faits niant totalement celle de l’armée.

Les responsables de la station de radio reçurent eux aussi un appel de Washington qui leur ordonna de ne rien communiquer sous peine de représailles.  Les officiers de l’armée perquisitionnèrent les lieux afin de récupérer tout matériel compromettant.
Après une longue garde à vue, Mac Brazel et l’armée donnèrent une conférence de presse où ils prétendirent que ce qui avait été trouvé dans les champs était en effet un ballon-sonde.

Des années plus tard, le fils du fermier avoua qu’ils auraient été menacés de mort par l’armée. Hunter G. Penn, officier de l’armée américaine confirma plus tard à sa fille que l’engin accidenté était bien d’origine extraterrestre. Les débris furent effectivement envoyés à Fort Worth.

Une infirmière de l’armée raconta qu’elle avait vu des corps mutilés lors d’une autopsie. Etrangement le lendemain elle disparut. L’hôpital prétendit qu’elle avait été mutée.
Le journaliste photographe James Bond Johnson (un nom qui ne s’invente pas!)  prit des photos de débris. Selon lui, la caisse qui se trouvait initialement dans le bureau et qui contenait les restes de la soucoupe a été remplacée par une caisse avec des morceaux de ballon météo.

L’un des pilotes du nom de Pappy Henderson (Capitaine) ayant transporté les prétendus cadavres et débris de la soucoupe aurait lui aussi tout avoué à sa femme en 1982 lorsqu’il vit dans un journal qu’il y avait eu des révélations sur ce qui s’était déroulé à Roswell en 1947. Lui aussi fut menacé de mort.

C’est en 1970 avec le récit de témoins sortant de l’ombre, que  le mythe de Roswell est véritablement né.

Philip Corso vit un cadavre d’environ 1m50 alors que le gouvernement prétendit plus tard qu’il s’agissait de mannequins de 1m80. Des experts affirmèrent pourtant qu’à cette époque on n’utilisait pas de mannequins dans les essais ou dans les simulations.
Corso évoque aussi l’évolution technologique américaine considérable qui aurait eu lieu après l’incident de Roswell.

En 1978, le major Jesse Marcel raconta à Stanton Friedman, physicien nucléaire et ufologue, que les débris ne ressemblaient à aucun matériau existant à l’époque et qu’ils devaient provenir d’un OVNI.

Le gouvernement américain explique l’incident par le crash d’un ballon de recherche top-secret dans le cadre du projet Mogul. Le but de Mogul était de déterminer l’état d’avancement de la recherche soviétique en matière d’armements nucléaires par la mise au point une méthode de détection à grande distance d’explosions nucléaires.

Le commandant Greslé affirme que selon l’Air Force, le projet Mogul n’était pas d’une importance stratégique telle qu’il pouvait justifier le niveau de sécurité vu à Roswell et ce pour plusieurs raisons.
Les ballons utilisés par ce nouveau projet étaient jusqu’au 2 juillet 1947 du même modèle que ceux utilisés pour les sondes météorologiques. Impossible donc de lui attribuer des caractéristiques extraordinaires avec des débris de néoprène qui n’existaient pas encore à cette époque.

Il semble donc que le niveau de Mogul ait été très exagéré par l’Air Force. Tout d’abord aucun document ne mentionne la confidentialité d’un tel projet. De plus, la détection de la première bombe atomique soviétique ne fut pas réalisée par un ballon, mais plus simplement par des avions volants à haute altitude.

Sur des documents rendus public par le FBI, on peut voir que le projet Mogul était déjà bien connu en août 1947. On peut facilement en déduire que ce fut la meilleure couverture que pouvait avoir le gouvernement pour camoufler cet incident.

C’est seulement le 28 juillet 1995 que la commission d’enquête parlementaire publiait un rapport de 20 pages selon lequel les documents administratifs concernant l’activité de la base aérienne de Roswell pour l’année 1947 ont été détruits sur ordre supérieur. La commission n’a pu identifier les responsables. Selon les enquêteurs, la destruction de ces documents aurait été décidée il y a 40 ans.

Quelles explications à ce crash ?

Des experts pensent que les Ovnis auraient pu perdre la route à cause des radars qui émettent des ondes. Mais rien n’a jamais été démontré. Sachant que trois jours avant cet incident, de nombreuses observations d’objets volants non identifiés furent enregistrées, il ne serait pas incongru de penser qu’une soucoupe se soit fait foudroyer par l’orage qui sévissait cette nuit-là.

En novembre 1995, Bill Clinton alors président confiait que, pour autant qu’il sache, aucun vaisseau ne s’était écrasé à Roswell et que si l’armée de l’Air avait récupéré des corps extraterrestres, ils n’en avaient rien dit mais qu’il voulait connaître la vérité.

Une vidéo montrant une supposée autopsie du cadavre de l’extraterrestre de Roswell commença à circuler dés 1995, mais des doutes ont toujours pesé sur l’authenticité de l’extrait.

Le docteur Michael Wolf (qui affirme avoir travaillé avec des extraterrestres dans les bases souterraines ultrasecrètes de S-4 dans le Nevada, et de Dulce au nord du Nouveau-Mexique) déclare que c’étaient en fait deux ovnis qui étaient entrés en collision aérienne  durant un intense orage électrique. Un vaisseau se serait écrasé près de Corona, au nord-ouest de Roswell, et l’autre dans la plaine de San Agustin, plus de cent miles à l’ouest. Des unités de renseignement de l’armée ont rapidement bouclé les sites et retiré les vaisseaux et les passagers extraterrestres morts.

Joseph Montoya, gouverneur adjoint du Nouveau-Mexique à l’époque, qui se serait trouvé sur la base, aurait vu les cadavres entreposés brièvement dans le hangar P 3, c’est du moins ce qu’il a affirmé dans les médias.

Des rumeurs ont laissé supposer que les prétendus extraterrestres présents dans la soucoupe aient été récupérés vivants.
Dans ce cas, qu’en est-il advenu ? On l’ignore. Le mystère plane toujours à ce sujet. Travaillerait-il dans une base secrète au service de l’armée  ? Quant aux corps de ces extraterrestres, d’autres rumeurs porteraient à croire qu’ils se trouveraient sur la base secrète d’Holloman après être passés par Fort Worth.

Jusqu’à nos jours, l’affaire Roswell est souvent considérée comme le premier grand tournant de l’histoire de l’ufologie.

Malheureusement, beaucoup de témoins de cette époque ne sont plus de ce monde et ne peuvent nous raconter ce qu’ils ont vus ou entendus.

Certains défendent la théorie selon laquelle les engins volants retrouvés à Roswell en 1947 au Nouveau-Mexique ou ailleurs seraient à l’origine de l’éclosion militaire  et des techniques miraculeusement découvertes par les États-Unis, notamment en ce qui concerne leur force de frappe aérienne. Cette technologie récupérée serait à l’origine des fibres optiques, des circuits intégrés, et surtout des techniques de propulsion.

Nous ne saurons probablement jamais si l’histoire de Roswell est réelle.
Les responsables du Musée sont convaincus que tout a bien eu lieu et continuent de croire que Roswell a été la première ville à recevoir la visite des êtres venus d’ailleurs.

Roswell fut mise à l’honneur en  1995, avec le film de l’autopsie, le rapport du Pentagone sur les ballons Mogul (The Roswell Report), ensuite avec un nouveau rapport expliquant les témoignages sur les cadavres comme étant des confusions avec des mannequins en bois pour essais de parachutes et non un OVNI.